Notre École (tragi-comédie)

En création
En salle

Un ancien cancre et une ex-première de la classe, intervenants de théâtre depuis 25 ans, se fixent allègrement une mission : faire un grand spectacle sur l’école et l’avenir de l’enseignement en temps de mutations écologiques et de crise. 

Ils se heurtent rapidement à l’immensité de leur sujet, la démotivation des élèves, au scepticisme grandissant des équipes enseignantes, aux souvenirs refoulés de leur propre scolarité et à l’état du monde en général.   Proches du burn-out, ils font appel à deux jeunes comédien.ne.s fraichement sorti.e.s d’écoles nationales, une enseignante universitaire en reconversion permanente et un musicien autodidacte. 

Ensemble, vont-ils réussir à bâtir l’école de leurs rêves ? Y aura-t-il encore des frites à la cantine ? Et qui gagnera au chamboule-tout ?   Un spectacle issu d’une enquête participative de deux ans et dans dix villes sur l’apprentissage d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Avec Baptiste Febvre, Pierre Fruchard, Ada Harb, Jana Klein, Stéphane Schoukroun et Elsa Vivant

Scénographie : Margaux Folléa
Création lumière : Loris Gemignani
Création musicale et sonore : Pierre Fruchard
Création vidéo : Frédérique Ribis
Régie générale Maëlle Payonne
Collaborateur artistique : Fred Hocké
Regard dramaturgique Marion Boudier

Photos ©Lucie Jean

Création 2024 

  • du 26 au 29 juin 2024
    Présentations d’étapes de travail
    à l’Atelier du Plateau dans le cadre de Féria - Paris (75)

  • le 15 novembre 2024
    Création aux Bords de Scènes - Juvisy (91)

  • le 29 novembre 2024
    au Centre culturel Jean Houdremont - La Courneuve (93)

  • le 5 etdécembre 2024 à 14h
    et le 6 décembre 2024 à 14h et 20h
    à la Libre Usine - Lieu Unique - Nantes (44)

  • le 16 janvier 2025 au
    Beffroi - Montrouge (92)

  • le 24 janvier 2025 à 20h
    au Théâtre André Malraux - Chevilly-Larue (92)

  • du 28 janvier au 1er février 2025
    au Théâtre Romain Rolland - Villejuif (94)

  • Le 8 février 2025 à 18h, le 9 février 2025 à 16h
    et du 11 au 13 février 2025 à 20h
    au Théâtre des Quartiers d’Ivry - CDN du Val-de-Marne (94)

  • Mars 2025 (dates en cours de confirmation)
    au Théâtre du Fil de l’Eau - Pantin (93)

 

Production Compagnie (S)-Vrai

Coproduction Les Bords de Scènes - Grand-Orly Seine Bièvre à Juvisy-sur-Orge, Lieu unique - Scène Nationale de Nantes, Théâtre André Malraux à Chevilly-Larue, Théâtre Romain Roland - Scène Conventionnée à Villejuif, Théâtre des Quartiers d’Ivry - CDN du Val-de-Marne, la Manekine, scène intermédiaire des Hauts-de-France, Centre culturel Houdremont - La Courneuve.

Avec la complicité de la ville de Gonesse, L’atelier du Plateau, le théâtre Studio - Cie Christian Benedetti, le Théâtre Dunois, le Beffroi de Montrouge.

Soutiens Ministère de la Culture - DRAC et Région Île-de-France, EPT Grand-Orly Seine Bièvre

Projet(s) participatif(s) en lien

 

L.I.B.R.E – Laboratoire Intergénérationnel des Bâtisseurs et Rêveurs d’École, est une série d’expériences artistiques et scéniques  sur des territoires multiples pour interroger l’école, en lien avec la création de   l’écriture de Notre École (tragi-comédie).

Vide ton cartable / Variations sur l’école sont des performances théâtrales de 35min chacune, pour deux interprètes et la voix d’une intelligence artificielle, suivie par un échange de 30 minutes (ou plus si affinités) avec le public sur l’école et ses possibles.

 

 

Vide ton cartable / Variations sur l’école

Autour de Notre École (tragi-comédie), la compagnie (S)-Vrai propose des lectures performatives pour des publics multiples (scolaires, librairie, médiathèque, maison intergénérationnelle, centre social etc.). Elles restituent chacune un entretien avec un.e professeur.e, un.e parent, un.e élève, à chaque fois mise en perspective avec les questionnements de Jana et Stéphane sur leurs scolarités respectives, celle de leur fille adolescente et sur la complexité de faire un spectacle sur un endroit qui ne cesse de créer du débat et de cristalliser les tensions.

Chaque Variation est un portrait, un parcours de vie qui questionne notre rapport à l’apprentissage et à ce drôle d’endroit où nous passons les premières années de notre existence.

Chacun de projets menés depuis la création de la compagnie nous a ramenés avec force à cette question centrale et essentielle : Quelle école voulons-nous pour demain ?

Cette question, qui traverse tout le processus de création, nous a naturellement amenés à explorer le champ d’expérimentation de l’école alternative ouvert au 20e siècle et le rôle essentiel joué dans le soutien scolaire et la transmission de savoirs par les centres de quartiers, et par tout un tissu associatif oeuvrant pour l’éducation populaire, porté notamment par des femmes. Des initiatives qui posent encore et toujours la question de la notion du mérite dans une société qui peine à valoriser les jeunes des quartiers et les acquis d’expérience hors cadre du système scolaire.

Nous avons surtout été témoins de l’engagement constant des enseignant.e.s, parents d’élèves, citoyen.ne.s, malgré le manque de moyens et les drames qui continuent à endeuiller l’école. Dans des classes de lycée, nous avons senti naître les tensions au moment des choix d’orientation confiés au bon vouloir d’un algorithme, et nous avons vu s’éteindre des élans à l’annonce des résultats.

Notre École (tragi-comédie) est une histoire de transmission et d’échange. Entre enfants et parents, élèves et enseignant.e.s, autodidactes et haut diplômé.e.s, éducateur.ice.s de quartiers et jeunes « décroché.e.s », entre l’élève que nous avons été et l’adulte que nous sommes devenu.e.s.

C’est l’histoire du besoin de consolation de nos curiosités d’enfant meurtries. Du regard dubitatif d’un conseiller d’orientation ou d’un smiley en guise de note.

C’est aussi l’histoire d’un conflit entre générations d’artistes. Celle née dans les années 70, passée à deux doigts du plein emploi mais restée fidèle à l’idée de l’effort qui paie et de la valeur immuable de l’engagement. Et celle née au début d’un nouveau millénaire qui doit composer avec ce qu’on lui laisse et qui pourra nous apprendre à inventer une autre façon de nous (trans)former dans ce système complexe et sensible qu’on appelle la Terre.

C’est finalement l’histoire d’une communauté de gens aux parcours et aux âges différents qui chacun.e à leur façon, tentent de préserver des endroits d’émerveillement et d’enfance pour rester vivant.e.s.

C’est ça que nous porterons au plateau.